L’autre jour une amie et moi discutions de nos contrées et de nos promenades, et je lui faisais remarquer que je m’étais sentie mal à l’aise dans la douceur molle de la météo en Décembre… Que comme les rosiers et tout autour, je sentais qu’il manquait en cette saison quelque chose à mon corps pour qu’il pousse en bon temps dans la bonne direction… qu’il me manquait d’être… « Saisie par le froid! » avait complété mon amie… Eh oui ! C’est ainsi que nous discutons ensuite de la « contraction », dans la grande roue des transformations de la vie. Comme dans la pulsation. Comme dans la philosophie classique Chinoise, où il est question des polarités Yin et Yang. Avant d’être, ou plutôt que d’être, des cases dans lesquelles on range sans trop comprendre des objets opposés (qu’en plus on se permet de juger moralement!), les polarités Yin et Yang décrivent les deux principaux mouvements du souffle vital (Qi) : la Contraction et l’Expansion. L’un bien sûr ne va pas sans l’autre ☯. Et avant d’être un concept ou un savoir plus ou moins approprié, ce sont des sensations, des suggestions de contemplations, auxquelles c’est toujours une joie de m’éveiller.

Ce matin, il avait enfin gelé. Je suis sortie dans le froid, qui a mordu mes joues. L’air blanc au goût de glaçon a rempli mes poumons. Les flaques d’eau croustillaient et les toiles d’araignées givrées étaient devenues visibles. Je me reconnaissais, je nous reconnaissais, la campagne et moi, dans cette ambiance comme à mon enfance. J’étais contractée, emmitouflée, mais une joie gamine inouïe s’accumulait à nouveau en moi comme une pile.Bientôt, on va repousser, revenir, s’élancer. Encore.

BONNE ANNÉE !!!